par Patrick Saffar

PERFECT DAYS de Wim Wenders

today20/12/2023

Arrière-plan

PERFECT DAYS de Wim Wenders

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Par Patrick Saffar – Journaliste, historien et critique de cinéma

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Photo de couverture – PERFECT DAYS : Kôji Yakusho (Hirayama) & Arisa Nakano (Niko) ©Master Mind Ltd., Wenders Images, Haut Et Court

Ayant beaucoup admiré l’œuvre de Wim Wenders, du moins celle qui s’étend d’Alice dans les villes (1974) à son film « d’anticipation », Jusqu’au bout du monde (1991), nous avions depuis lors l’impression d’être un peu laissé sur le bord de la route par le cinéaste allemand.

Raison de plus pour saluer ce Perfect Days qui apparaît comme un retour en forme et qui est en même temps une manière de renouer avec le Japon, auquel Wenders avait déjà consacré un documentaire (Tokyo-Ga, 1985) centré sur la figure d’Ozu.

PERFECT DAYS : Kôji Yakusho (Hirayama) ©Master Mind Ltd., Wenders Images, Haut Et Court

 

Perfect Days s’origine dans une commande passée à Wenders par la municipalité de Tokyo autour des toilettes publiques du quartier de Shibuya, petits temples de l’aseptisation qui ne sauraient étonner lorsque l’on connaît l’obsession hygiéniste propre aux Japonais.
Le film retrace le quotidien, ritualisé à l’extrême, d’Hirayama (Koji Yakusho), un agent d’entretien d’une soixantaine d’années, employé de la société « The Tokyo Toilet » pour laquelle il nettoie ces lieux d’aisance très diversifiés en y mettant un soin tout particulier. Soit, de l’assainissement considéré comme un des beaux-arts. Cette activité s’inscrit elle-même dans un rapport au monde bien particulier, qui voit Hirayama arborer un sourire empreint de contentement dès que, au petit matin, il se met à contempler la cime des arbres ou bien des taches de lumière qui flottent çà et là. Le soir, il se retrouve seul dans son appartement, lisant du William Faulkner (Les Palmiers sauvages) allongé à plat ventre sur son tatami ou bien emplissant les tiroirs de ces mémoires d’images auxquelles renvoient les photos (argentiques) qu’il aura prises au cours de ses journées. En tous points, Hirayama semble s’attacher davantage aux interstices du monde qu’à son environnement plus humain, sans toutefois s’abstenir de fréquenter le bain local (onsen) ou le bar, dans lesquels il a ses habitudes.

PERFECT DAYS : Kôji Yakusho (Hirayama) ©Master Mind Ltd., Wenders Images, Haut Et Court

 

PERFECT DAYS : Kôji Yakusho (Hirayama) & Arisa Nakano (Niko) ©Master Mind Ltd., Wenders Images, Haut Et Court

 

Par ailleurs, si, selon les propres dires du protagoniste, « le monde est fait de nombreux mondes. Certains sont connectés, d’autres non », celui d’Hirayama paraît globalement ancré dans le siècle passé, auquel appartiennent les standards des années 60-80 (Ottis Redding, Patti Smith, Lou Reed, Nina Simone …) qu’il écoute sur d’archaïques cassettes audio lors de ses trajets en camionnette.

Le jeu du morpion auquel il se livre dans les toilettes dit bien cet enfermement à la fois spatial et temporel qui, pour se déguiser en un échange ludique (il dissimule une feuille de papier qu’il retrouve plus tard, complétée par un inconnu – à moins que ce ne soit lui-même) ne renvoie pas moins à une certaine solitude.

C’est dire que, pour nous, contrairement à ce qu’on peut lire ici ou là, l’univers qu’Hirayama s’est constitué, loin d’être exclusivement « béat », s’est échafaudé sur un fond de désespoir qui ne sera entrevu que plus tard, lorsqu’apparaîtront des lambeaux de narration.

En effet, ce n’est qu’à partir de ses retrouvailles inopinées avec sa jeune nièce fugueuse (qui donne lieu aux scènes les plus fortes du film) que nous le verrons se confronter véritablement à l’altérité et par là même à son propre passé. C’est par le regard que cette jeune fille pose sur lui qu’il va prendre conscience de cette « autre vie » qu’on imagine douloureuse et, si l’on se souvient de la gamine d’Alice dans les villes, on ne sera pas surpris que cet échange entre deux personnages passe par la pratique de la photographie (et Wenders est également photographe).

De même, la rencontre avec un homme en phase terminale de cancer permet de nouer un véritable dialogue qui, en hommage à ce théâtre d’ombres qu’est le cinéma, ouvre une question aux résonances philosophiques : deux ombres superposées font-elles ou non une ombre plus profonde ?

Si bien qu’il existe dans Perfect Days un vrai mystère que ce film pourtant lumineux effleure avec délicatesse, et que rend superbement le long plan final sur le visage d’Hirayama, à la fois souriant et baigné de larmes. Autant dire qu’il s’agit également d’une prouesse d’acteur de la part de Koji Yakusho, récompensé du prix d’interprétation masculine lors du Festival de Cannes 2023.

Patrick Saffar

 

Entretien avec Wim Wenders

Perfect Days marque votre retour au Japon après plusieurs décennies. Comment le film a t-il vu le jour et quelle est son histoire ?

Le film est arrivé par le biais d’une lettre que j’ai reçue au début de l’année dernière : « Seriez-vous intéressé par le tournage d’une série de courts métrages de fiction à Tokyo, peut-être 4 ou 5, d’une durée de 15 à 20 minutes chacun ? Ces films traiteraient tous d’un projet social public extraordinaire, impliqueraient le travail de grands architectes et nous nous assurerions que vous puissiez développer les scénarios vous-même, obtenir la meilleure distribution possible, et nous vous garantissons une liberté artistique totale ».

Cela semblait intéressant, c’est le moins que l’on puisse dire. Cela faisait déjà des années que j’avais envie de retourner au Japon et que j’avais de véritables bouffées de nostalgie pour Tokyo. J’ai donc poursuivi ma lecture : « le sujet porterait sur les toilettes publiques, et l’espoir était de trouver un personnage à travers lequel on pourrait comprendre l’essence d’une culture japonaise accueillante, dans laquelle les toilettes jouent un rôle tout à fait différent de notre propre vision occidentale de l’assainissement ». Pour nous, en effet, les toilettes ne font pas partie de notre culture, elles sont au contraire l’incarnation de son absence. Au Japon, ce sont de petits sanctuaires de paix et de dignité…

J’ai aimé les photos que j’ai vues de ces merveilles d’architecture. Elles ressemblaient plus à des temples de l’assainissement qu’à des toilettes. J’ai aimé l’idée de « l’art » qui leur est attachée. J’ai toujours le sentiment que les « lieux » sont mieux protégés dans les histoires que dans un contexte non fictif. Mais je n’ai pas aimé l’idée d’une série de courts métrages. Ce n’est pas mon langage. Au lieu de tourner 4 fois 4 jours, je me suis dit : « pourquoi ne pas tourner un vrai film pendant ces 17 jours ? De toute façon, que peut-on faire avec 4 courts métrages ? Imaginez que vous ayez un long métrage à la place ! » La réponse a été : « nous adorons votre idée ! Mais est-ce possible ? » J’ai répondu : « Oui ! Si nous réduisons notre histoire à moins de lieux et à un seul rôle principal. Mais il faudrait d’abord que je vienne voir par moi-même. Je ne peux pas imaginer une histoire sans en connaître les lieux et je suis en plein tournage. Je peux vous donner une semaine en mai, puis nous pourrons éventuellement le faire en octobre, lorsque j’aurai une fenêtre de postproduction de cet autre film. » (Il s’agit de Anselm).

J’ai fini par me rendre à Tokyo en mai pendant 10 jours. J’ai pu rencontrer l’acteur dont je rêvais pour le rôle qui restait à écrire, Koji Yakusho (que j’ai vu dans une douzaine de films et que j’ai toujours admiré). J’ai découvert ces endroits, tous situés à Shibuya, que j’adore. Ces toilettes étaient trop belles pour être vraies. Mais ce n’était pas le sujet de ce film. Cela ne pouvait devenir un film que si nous parvenions à créer un gardien unique, un personnage vraiment crédible et réel. Son histoire seule compterait, et ce n’est que si sa vie valait la peine d’être suivie qu’il pourrait porter le film, et ces lieux, et toutes les idées qui y sont attachées, comme le sens aigu du « bien commun » au Japon, le respect mutuel pour « la ville » et « les autres » qui rendent la vie publique au Japon si différente de celle de notre monde. Il m’était impossible d’écrire cela tout seul. Mais j’ai trouvé en Takuma Takasaki un coscénariste hors pair. Nous avons creusé profondément pour trouver notre homme…

PERFECT DAYS : Kôji Yakusho (Hirayama) ©Master Mind Ltd., Wenders Images, Haut Et Court

 

Le film décrit de manière poétique la beauté du quotidien à travers l’histoire d’un homme qui mène une vie modeste mais très satisfaisante à Tokyo.

Oui, tout cela est vrai. Mais tout cela est né de Hirayama. C’est ainsi que nous avons décidé d’appeler cet homme qui a lentement pris forme dans nos esprits. J’ai imaginé un homme qui avait un passé privilégié et riche et qui avait sombré profondément. Et qui a eu une révélation un jour, alors que sa vie était au plus bas, en regardant le reflet des feuilles créé par le soleil qui éclairait miraculeusement l’enfer dans lequel il se réveillait. La langue japonaise a un nom particulier pour ces apparitions fugitives qui surgissent parfois de nulle part : « komorebi » : la danse des feuilles dans le vent, qui tombent comme un jeu d’ombres sur un mur devant vous, créé par une source de lumière dans l’univers, le soleil.

Cette apparition a sauvé Hirayama, qui a choisi de vivre une autre vie, faite de simplicité et de modestie. C’est ainsi qu’il est devenu le nettoyeur qu’il est dans notre histoire. Dévoué, il se contente du peu de choses qu’il possède, notamment son vieil appareil photo (avec lequel il ne prend que des photos d’arbres et de komorebis), ses livres de poche et son vieux magnétophone à cassettes avec la collection de cassettes qu’il a conservée de ses jeunes années. Son choix de musique nous a également inspiré notre titre, lorsque Hirayama (qui figure déjà dans le scénario) écoute un jour « Perfect Day » de Lou Reed.

La routine d’Hirayama est devenue la colonne vertébrale de notre scénario. La beauté dans le rythme régulier de journées qui se ressemblent, émerge paradoxalement quand on commence à en percevoir les variations. Le fait est que si vous apprenez à vivre entièrement dans l’ici et maintenant, il n’y a plus de routine, il n’y a qu’une chaîne sans fin d’événements uniques, de rencontres uniques et de moments uniques. Hirayama nous emmène dans ce royaume de félicité et de satisfaction. Et comme le film voit le monde à travers ses yeux, nous voyons aussi tous les gens qu’il rencontre avec la même ouverture et la même générosité : son collègue paresseux Takashi et sa petite amie Aya, un sans-abri qui vit dans un parc où Hirayama travaille tous les jours, sa nièce Niko qui se réfugie chez son oncle, « mama », la propriétaire d’un modeste petit restaurant où Hirayama se rend pendant ses jours libres, son ex-mari et bien d’autres encore.

Qu’est-ce qui vous fascine tant dans le Japon et sa culture, et plus précisément quels sont les éléments de la culture japonaise que vous retrouvez dans ce film ?

Le terme « service » a une connotation totalement différente au Japon et dans notre monde. À la fin du tournage, j’ai rencontré un célèbre photographe américain qui n’arrivait pas à croire que j’avais fait un film sur un homme qui nettoyait des toilettes. Il m’a dit : « C’est l’histoire de ma vie ! » Lorsque, jeune homme, je suis venu au Japon pour apprendre les arts martiaux, le célèbre professeur que j’ai rencontré m’a dit : si tu travailles dans les toilettes publiques pendant un an et demi, tu seras le meilleur et si tu travailles dans les toilettes publiques pendant six mois, en les nettoyant tous les jours, tu pourras revenir me voir. C’est ce que j’ai fait. Je me suis levé tous les jours à 6 heures du matin pour nettoyer les toilettes, dans l’un des quartiers les plus pauvres de Tokyo. Le professeur a suivi cela de loin et m’a pris comme élève par la suite. Mais jusqu’à aujourd’hui, je continue à le faire pendant une semaine, chaque année. » L’homme a maintenant la soixantaine et n’est jamais retourné en Amérique. Quoi qu’il en soit, ce n’est qu’un exemple. Il y a d’autres histoires de chefs de grandes entreprises qui ont gagné le respect de leurs employés seulement après qu’ils sont arrivés au travail avant eux et qu’ils ont nettoyé les toilettes communes. Il ne s’agit pas d’un travail « inférieur ». Il s’agit plutôt d’une forme d’antude spirituelle, d’un geste d’égalité et de modestie.

Il suffit de vivre un peu en Amérique pour comprendre l’importance du « bien commun ». Une fois, pendant un long séjour au Japon, alors que je travaillais sur les séquences de rêve de « Jusqu’au bout du monde », j’ai reçu la visite d’un ami américain qui n’était jamais venu au Japon auparavant. C’était l’hiver et beaucoup de gens se promenaient avec des masques (trente ans avant la pandémie). « Pourquoi ont-ils tous si peur d’attraper un microbe ? » m’a demandé mon ami. Je lui ai répondu : « Non, pas du tout. Ils ont déjà un rhume et ils portent des masques pour protéger les autres. » Il m’a regardé avec incrédulité : « Non, c’est une blague ! » Ce n’était pas le cas, c’est une attitude courante.

Vous avez une longue relation avec Tokyo et le Japon. Tokyo elle-même joue un rôle important dans Perfect Days, car vous avez eu la chance extraordinaire de tourner dans des endroits où il n’est généralement pas permis de le faire. Comment s’est déroulé le tournage à Tokyo ? Et comment Tokyo a-t-elle changé depuis Tokyo-Ga ?

J’ai aimé Tokyo la première fois que je m’y suis promené et que je m’y suis perdu. C’était déjà à la fin des années soixante-dix. C’était une époque de pur émerveillement. Je marchais pendant des heures, sans savoir où j’étais dans cette immense ville, puis je prenais n’importe quel métro et je retrouvais mon hôtel. Chaque jour, je me rendais dans un autre quartier. J’étais stupéfait par la structure apparemment chaotique de la ville, où l’on trouvait de vieux blocs avec d’anciennes maisons en bois à côté de gratte-ciel et d’intersections très fréquentées, où l’on passait sous ces autoroutes de science-fiction à deux ou trois étages et où l’on trouvait les zones d’habitation les plus paisibles et des labyrinthes de rues minuscules juste à côté. J’étais fasciné par tout le futur que je voyais se dessiner. J’avais toujours considéré les États-Unis comme l’endroit où l’on pouvait rencontrer l’avenir. Ici, au Japon, j’ai trouvé une autre version de l’avenir, qui me convenait très bien.

Et puis, bien sûr, j’ai été influencé par les films de Yasujiro Ozu (qui reste mon maître déclaré, même si je n’ai pu voir son travail que lorsque j’étais jeune cinéaste avec plusieurs films à mon actif). Son œuvre est un compte-rendu presque sismographique de l’évolution de la culture japonaise entre les années 20 et le début des années 60. En 1982, j’ai réalisé Tokyo-Ga en partant sur ses traces pour montrer les changements de ce même Tokyo qu’il avait filmé 20 ans plus tôt.

Vous avez la réputation d’intégrer la musique dans vos films d’une manière très spéciale. Dans Perfect Days, vous avez mis au point un concept musical très particulier.

Il ne semblait pas normal de concevoir une « partition » pour cette simple vie quotidienne. Mais lorsque Hirayama écoute ses cassettes de musique des 60’s aux 80’s, ses goûts musicaux donnent une bande sonore à sa vie, du Velvet Underground, Otis Redding, Patti Smith, les Kinks ou Lou Reed à d’autres, ainsi qu’à la musique japonaise de cette période.

Vous dédiez le film au maestro Ozu. Quels sont les éléments de son œuvre qui vous ont le plus influencé ?

Principalement le sentiment qui imprègne ses films que chaque chose et chaque personne est unique, que chaque moment ne se produit qu’une seule fois, que les histoires quotidiennes sont les seules histoires éternelles.

Synopis

Hirayama travaille à l’entretien des toilettes publiques de Tokyo. Il s’épanouit dans une vie simple et un quotidien très structuré. Il entretient une passion pour la musique, les livres et les arbres qu’il aime photographier. Son passé va ressurgir au gré de rencontres inattendues. Une réflexion profondément émouvante et poétique sur la recherche de la beauté dans le monde quotidien qui nous entoure.

Biographie de Wim Wenders

Wim Wenders, né en 1945, est l’un des pionniers du cinéma allemand dans les années 1970 et est aujourd’hui considéré comme l’une des figures les plus importantes du cinéma contemporain. Outre ses nombreux longs métrages primés, son travail en tant que scénariste, réalisateur, producteur, photographe et auteur comprend également une multitude de films documentaires novateurs. Sa carrière de cinéaste commence en 1967, lorsque Wenders s’inscrit à la toute nouvelle Université de la télévision et du film de Munich (HFF Munich). Parallèlement à ses études, il travaille comme critique de cinéma pendant plusieurs années. Après avoir obtenu son diplôme en 1971, il a fondé, avec quinze autres réalisateurs et auteurs, le Filmverlag der Autoren, une société de distribution de films d’auteur allemands, qui organisait la production, la gestion des droits et la distribution de leurs propres films indépendants. Après L’Angoisse du gardien de but au moment du penalty (1971), son premier long métrage et son film de fin d’études Un été dans la ville, Wenders s’est lancé dans le tournage de sa trilogie de road movies, Alice dans les villes (1973), Faux mouvement (1975) et Kings of the Road (1976), dans laquelle ses protagonistes tentent d’accepter leur déracinement dans l’Allemagne de l’après-guerre. C’est avec L’Ami américain (1977), adaptation d’un roman de Patricia Highsmith, qu’il a percé sur la scène internationale.

Depuis lors, Wenders a continué à travailler en Europe et aux États-Unis, ainsi qu’en Amérique latine et en Asie, et a été récompensé par de nombreux prix lors de festivals dans le monde entier, notamment le Lion d’or au Festival international du film de Venise pour L’État des choses (1982), la Palme d’or au Festival de Cannes et le BAFTA Film Award pour Paris, Texas (1984), le Prix de la mise en scène à Cannes pour Les Ailes du désir (1987) ou l’Ours d’argent pour The Million Dollar Hotel (2000) au Festival international du Film de Berlin. Ses documentaires Buena Vista Social Club (1999), Pina (2011) et Le sel de la terre (2014) ont tous été nommés aux Oscars. En 2015, Wenders a reçu l’Ours d’or d’honneur pour l’ensemble de sa carrière au Festival international du film de Berlin. En 2022, l’Association japonaise des arts lui a décerné son « Prix Nobel des arts ». Entre autres titres et fonctions honorifiques, il a été membre de l’Akademie der Künste et de l’European Film Academy à Berlin, dont il a été le président de 1996 à 2020. Il a enseigné en tant que professeur à l’université des beaux-arts de Hambourg jusqu’en 2017.

Wim Wenders est membre de l’ordre Pour le Mérite. En 2012, avec son épouse Donata, Wim Wenders a créé la Wim Wenders Stiftung, une fondation à but non lucratif basée dans sa ville natale de Düsseldorf. La WWS archive, restaure et présente l’œuvre cinématographique, photographique, artistique et littéraire de Wim Wenders et la rend accessible en permanence à un public mondial. Parallèlement, la fondation soutient les jeunes talents dans le domaine de la narration innovante, notamment par le biais du Wim Wenders Stipendium, une bourse attribuée conjointement avec la Film- und Medienstiftung NRW (Fondation pour le cinéma et les médias de Rhénanie-du-Nord-Westphalie).

Filmographie de Wim Wenders

1971 • L’Angoisse du gardien de but au moment du penalty | 1973 • Alice dans les villes
1975 • Faux mouvement | 1976 • Au fil du temps | 1977 • L’ami américain
1982 L’État des choses | 1984 • Paris, Texas | 1985 • Tokyo-Ga | 1987 • Les Ailes du désir
1993 • Si loin, si proche ! | 1994 • Jusqu’au bout du monde (Director’s Cut) • Lisbonne Story
1997 • The End of violence | 1999 • Buena Vista Social Club | 2000 • The Million dollar hotel
2004 • Land of Plenty | 2006 • Don’t Come Knocking | 2011 • Pina | 2014 • Le Sel de la terre
2016 • Les Beaux jours d’Aranjuez | 2018  • Le Pape François : Un homme de parole
2023 • Perfect DaysAnselm

Biographie de Koji Yakusho

En 1997, il obtient le rôle principal de L’Anguille de Shôhei Imamura, qui remporte la Palme d’Or à Cannes. La même année, il incarne l’officier Takabe dans Cure de Kiyoshi Kurosawa. On le retrouve en 2000 dans Eureka, le road-movie fleuve de Shinjo Aoyama qui gagne le Prix du Jury œcuménique au Festival de Cannes. Un an plus tard, il retrouve Shôhei Imamura avec le film De l’eau tiède sous un pont rouge, sélectionné au Festival de Cannes. En 2005 et 2006, Koji Yakusho joue dans deux films qui lui valent une reconnaissance internationale : Mémoires d’une geisha, puis Babel. Plus récemment, on a pu le voir chez Takashi Miike (13 AssassinsHara-Kiri : Mort d’un samouraï),  Hirokazu Kore-Eda (The Third Murder) et prêter sa voix à de grands films d’animation de Mamoru Hosoda : Le garçon et la bêteMiraïMa petite soeur et Belle.

Perfect Days (2023). Réalisation : Wim Wenders. Scénario : Takuma Takasaki. Assistants réalisateurs : Yuta Suzuki, Takuma Hayashi. Musique : The Rolling Stones, Lou Reed, Otis Redding, Sachiko Kanenobu, The Kinks, Van Morrison, Nina Simone, Patti Smith, The Animals. Supervision musicale : Milena Fessmann. Photo : Franz Lustig. Montage : Toni Froschhammer. Son : Matthias Lempert. Montage son, sound design : Frank Kruse. Installation « Rêves » : Donata Wenders. Montage « Rêves » : Clémentine Decremps. Décors : Towako Kuwajima. Costumes : Daisuke Iga. Maquillage, coiffure : Katsuhiko Yuhmi. Directrice de Casting : Masunobu Motokawa. Casting : Koji Yakusho (Hirayama), Tokio Emoto (Takashi), Arisa Nakano (Niko), Aoi Yamada (Aya), Yumi Aso (Keiko), Sayuri Ishikawa (Mama), Tomokazu Miura (Tomoyama), Min Tanaka (Homeless). Régie : Ko Takahashi. Directeur de post-production : Dominik Bollen. Superviseur FX : Kalle Max Hoffmann. Sociétés de Production : Master Mind Ltd., Spoon Inc., Wenders Images GbR. Production : Koji Yanai, Wim Wenders, Takuma Takasaki. Production exécutive : Koji Yakusho. Co-production : Reiko Kunieda, Keiko Tominaga, Kota Yabana, Yasushi Okuwa. Producteur délégué : Yusuke Kobayashi. Distribution France :  Haut et Court Distribution. Ventes internationales : The Match Factory. Dates de sortie France : 25 mai 2023 (Festival de Cannes) (Cannes Film Festival), 29 November 2023 (sortie nationale). Durée: 2h03.

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Écrit par: CINEMUSIC Radio


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