À l'affiche par Patrick Saffar

EMILIA PÉREZ de Jacques Audiard

today20/08/2024

Arrière-plan

EMILIA PÉREZ de Jacques Audiard

★★★★★

Par Patrick Saffar – Journaliste, historien et critique de cinéma

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On l’a dit et redit, jusque sur le mode du déferlement de haine, le nouveau film de Jacques Audiard est l’histoire de Manitas, chef d’un cartel mexicain de la drogue, qui accomplit un rêve ancien, celui de quitter les « affaires » et de se transformer en femme.

La chose sera accomplie avec l’aide de Rita (l’explosante Zoé Saldaña), une avocate exploitée par un gros cabinet pratiquant volontiers le blanchissement de criminels. Manitas deviendra donc Emilia Pérez, tous-tes deux interprété-e-s par Karla Sofia Gascón, actrice espagnole, elle-même transgenre, ayant eu à subir nombre d’attaques et insultes en son pays et sur les réseaux sociaux. On n’oubliera pas ce moment décisif du film où, devant son miroir, elle ne peut s’empêcher d’énoncer à voix haute : « je suis Emilia Pérez ». L’identité sexuelle est autant affaire de verbe que de corps.

Zoe Saldaña (Rita Moro Castro) ©Page 114, Why Not Productions, Pathé Films, France 2 Cinéma – Photographe : Shanna Besson
Karla Sofía Gascón (Emilia Pérez) ©Page 114, Why Not Productions, Pathé Films, France 2 Cinéma – Photographe : Shanna Besson

 

Ce changement de genre, Jacques Audiard l’accompagne d’un renouvellement de son propre genre cinématographique, qu’on a souvent décrit comme essentiellement consacré aux affres de la virilité. Si l’on ajoute qu’Emilia Pérez inaugure dans sa filmographie l’irruption de la comédie musicale, dansée et chantée, dans le drame (nouveau mixage fructueux), on aura compris que tout cela donne une œuvre remarquablement « impure ». Sans aller jusqu’à impliquer un effet de distanciation, la musique, due à la chanteuse Camille et au compositeur Clément Ducol, explore tout un panel de sonorités et aide à réaliser que le thème central du film, le passage de genre, est aussi un hymne à toutes sortes « d’ouvertures », de mutations et de transformations qu’appelle le désir, nouveau, de solidarité qui germe chez Rita aussi bien que chez Emilia, lorsqu’elles décident de s’impliquer dans l’aide aux victimes des cartels. Il ne faudrait pas croire pour autant que cette métamorphose soit elle-même une pure et simple assignation d’identité. Emilia ne sera pas loin de se dévoiler aux yeux de son ex-femme dès lors que l’on portera la main sur la chair de sa chair transformée. Elle est femme mais elle fut également père (comme on l’a dit, l’actrice interprète les deux rôles de Manitas et d’Emilia).

La conclusion, tout en pratiquant une nouvelle hybridation (Les Passantes, version Brassens, aux sons d’une fanfare mexicaine : on se croirait chez Carlos Reygadas !), emporte Emilia vers une nouvelle promesse de « trans-figuration », celle de l’art, de la postérité et, pourquoi pas, de la société.

Patrick Saffar

Zoe Saldaña (Rita Moro Castro) & Karla Sofía Gascón (Emilia Pérez) ©Page 114, Why Not Productions, Pathé Films, France 2 Cinéma – Photographe : Shanna Besson

 

Synopsis

Surqualifiée et surexploitée, Rita use de ses talents d’avocate au service d’un cabinet plus enclin à blanchir des ordures criminelles qu’à servir la justice. Mais une porte de sortie inespérée se présente à elle, une proposition qu’on ne peut refuser : aider le chef de cartel Manitas à se retirer des affaires et disparaître à jamais. Manitas a un plan qu’il peaufine en secret depuis des années : devenir, enfin, la femme qu’il a toujours rêvé d’être.

 

Récompenses : Festival de Cannes 2024

Emilia Pérez à reçu le prix du jury et d’interprétation féminine au Festival de Cannes 2024 pour l’ensemble de ces actrices : Karla Sofía Gascón, Zoe Saldaña et Selena Gomez.

 

Biographie de Clément Ducol (compositeur de la musique du film)

Né en 1981, Clément Ducol commence sa carrière musicale à l’âge de 8 ans avec Les Petits Chanteurs de Paris, une chorale de garçons avec laquelle il chante à travers le monde, accompagné des ensembles musicaux les plus prestigieux. Il interprète également le rôle d’Yniold dans l’adaptation par Peter Brook de l’opéra de Debussy Pelléas et Mélisande. Parallèlement, Clément étudie le violoncelle, le piano, l’harmonie, l’orchestration et les percussions et intègre le Conservatoire National Supérieur de Lyon pour y apprendre l’orchestration et les percussions.

Plus tard, il joue des percussions et se forme à la danse. Clément travaille ensuite en tant qu’arrangeur musical, producteur et compositeur dans des domaines allant de la musique pop à la musique classique contemporaine et au cinéma. Très apprécié par les labels et les artistes, il a collaboré sur beaucoup d’albums importants aussi bien en France (Camille, Vincent Delerm, Alain Souchon, Christophe, Vanessa Paradis) qu’à l’international (Youn Sun Na, Roni Alter, Melody Gardot, Gregory Porter, Lianne La Havas, Keziah Jones…). Il a également collaboré avec Hans Zimmer sur des chansons originales pour Le petit Prince réalisé par Mark Osborne, avec Jeff Bridges, Mackenzie Foy, Rachel McAdams et Marion Cotillard. À partir de cette période, Clément se concentre de plus en plus comme compositeur de musique pour films. Beaucoup de réalisateurs français lui font confiance. Le film phare Les Chatouilles réalisé par Andréa Bescond et Éric Métayer, en compétition dans la sélection officielle du Festival de Cannes 2018 et multi-récompensé aux César, lui aura donné une forte visibilité dans le monde du cinéma. En 2021, il collabore avec Leos Carax et The Sparks, sur le drame musical Annette (avec Adam Driver et Marion Cotillard). Le film est présenté en ouverture et en compétition dans la sélection officielle du Festival de Cannes 2021. C’est l’un des films musicaux les plus nommés du cinéma français, remportant 5 César, dont celui de la musique, sur 11 nominations.

François Ozon fait appel à lui pour son nouveau film Peter Von Kant, adaptation de la pièce Les Larmes amères de Petra von Kant de Rainer Werner Fassbinder. Avec Isabelle Adjani et Denis Ménochet au casting, le film a ouvert le Festival international du film de Berlin. Il a également composé la musique originale de Linda Veut Du Poulet, un long métrage d’animation comique musical qui a remporté le Grand Prix du Festival d’Annecy en 2023. Pour la musique et les chansons originales, Clément a été nommé dans la catégorie musique aux César. Entre-temps et pendant ces quatre dernières années, Clément a composé la musique et les chansons originales de Emilia Pérez, drame musical réalisé par Jacques Audiard, avec Zoe Saldana, Selena Gomez et Karla Sofía Gascón. Le film est présenté en compétition dans la sélection officielle du Festival de Cannes 2024. Emilia Pérez a été l’un des films les plus en vue à Cannes et a remporté 2 Palmes (Grand Prix du Jury et Prix d’interprétation).

Clément Ducol ©Goledzinowski

 

Biographie de Camille (compositrice de la musique du film)

Camille Dalmais, connue sous le nom de Camille, naît en 1978 à Paris. Passionnée de bossa et de comédie musicale, elle prend alors des cours de chant, et à 20 ans, participe aux ateliers vocaux de la chanteuse britannique Julie Tippetts. Élève brillante, elle sort son premier album en 2002, Le sac des filles, alors encore étudiante à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris. En 2005, elle se voit décerner deux Victoires de la musique ainsi que le prix Constantin pour son deuxième album Le Fil. Entre 2009 et 2018, Camille remporte trois Victoires de la musique supplémentaires grâce à sa capacité à offrir au public des albums sensibles et uniques qui remportent un vif succès auprès de la critique. En vingt ans de carrière, elle a collaboré avec un grand nombre d’artistes de renom et a notamment eu l’occasion de retrouver Bobby McFerrin à plusieurs reprises sur scène et de travailler sur son projet d’opéra Bobble. 

Artiste polyvalente, Camille a également participé à de nombreux projets audiovisuels. En 2007, Disney lui confie le générique de fin de son immense succès Ratatouille pour lequel elle est nommée au World Soundtrack Awards. Cinq ans plus tard, Camille s’intéresse au théâtre et compose et interprète les musiques de La dame de la mer de Henrik Ibsen, mis en scène par Claude Baqué. La chanteuse collabore ensuite sur plusieurs long-métrages comme Neuf mois ferme d’Albert Dupontel (2013), Fever de Raphaël Néal (2014) pour lequel elle compose l’intégralité de la bande originale. En 2015, Hans Zimmer fait appel à elle pour les chansons du film d’animation Le Petit Prince. Cette même année, elle compose la bande originale de J’irai où tu iras de Géraldine Nakache. En 2016, sort en salle Juste la fin du Monde de Xavier Dolan qui choisit pour l’ouverture de son film le titre de Camille Home is where it hurts. Cinq ans plus tard, Camille réalise son propre long-métrage documentaire musical Comme un poisson dans l’air. En 2022, en collaboration avec Clément Ducol, Camille compose la bande originale d’Emilia Pérez, le nouveau long-métrage de Jacques Audiard. Puisant depuis toujours dans les musiques contemporaines, électroniques et acoustiques, elle demeure aujourd’hui une artiste innovante et libre qui séduit son public et les réalisateurs.

Camille ©Goledzinowski

 

Entretien avec Clément Ducol et Camille

Vous avez commencé à travailler avec Jacques Audiard alors qu’Emilia Pérez était encore un projet d’opéra. Comment cela a-t-il marqué les premiers moments du développement ?

Clément Ducol : Opéra, drame musical… Au cours de nos premiers rendez-vous avec Jacques, la forme était en effet incertaine. Mais nous parlions de musique, de danse, de cinéma, de plein de choses… Je venais de terminer Annette, de Leos Carax, pour lequel j’étais directeur musical et arrangeur. Cela m’a beaucoup servi pour le rôle plus créatif de compositeur sur Emilia Pérez.

Camille : L’imaginaire du film, l’écriture dramaturgique, le côté haut en couleurs des personnages portent la trace de ces premiers temps. Nous avons longtemps parlé d’actes, et je pense d’ailleurs toujours le film en actes. Cela a eu aussi un impact, je crois, sur la façon dont nous voyions les personnages, comme des archétypes. Dans la première scène, que nous appelons Alegato (Le Plaidoyer), Rita s’adresse à son auditoire imaginaire, mais aussi à son peuple et au spectateur, comme dans une ouverture shakespearienne.

Finalement, vous vous arrêtez tous sur la forme d’une « comédie musicale », mais d’un genre particulier…

Camille : Moi, ma vie est une comédie musicale. Je chante tout le temps, le chant est pour moi une solution à tout. Mais je trouve souvent que les comédies musicales manquent de naturel. J’ai envie de faire éclater les codes, et je me suis retrouvée sur ça avec Jacques, qui a le même désir en tant que cinéaste. La continuité qu’il cherchait, entre le spectacle et le hors-les-murs, l’opéra et le cinéma, est finalement similaire à ce que je cherche toujours dans mon travail entre le parlé et le chanté : c’est cette idée d’enchanter le réel.

C.D. : Nous nous sommes mis d’accord dès le départ sur le fait qu’il ne s’agissait pas de chanter tous les dialogues. Nous voulions que la chanson tienne un rôle narratif, et donc que l’on prenne en charge, Camille et moi, ce qui doit se passer dans certaines scènes pour le mettre en forme en chanson.

Clément Ducol & Camille ©Goledzinowski

Vous êtes partis ensemble pour une première résidence de travail, au printemps 2020. Qu’est-ce qui s’y est décidé ?

C.D. : On se retrouvait le matin autour de la table, et j’avais l’impression d’assister à des masterclasses de scénario. Parce que les chansons devaient prendre en charge la narration, il était important que nous soyons là, Camille et moi, y compris dans ces étapes de construction du récit. Thomas et Jacques nous demandaient notre avis, et le mariage de nos disciplines a pris du sens quand nous avons compris comment, chacun avec notre langage, nous pouvions raconter la même chose. Nous identifiions des endroits pour les chansons, les transitions et les chœurs, et puis l’après-midi, avec Camille, on s’enfermait dans le studio pour aboutir des maquettes, que Jacques et Thomas venaient écouter en fin de journée. Il y avait dans tout cela une rapidité grisante.

Étiez vous familiers de la culture mexicaine ? Vous êtes-vous documentés ?

Camille : Ce que j’ai aimé dans le pitch de Jacques, que j’ai trouvé particulièrement courageux, inspirant et clair au niveau artistique, c’était qu’on était comme une troupe d’opéra, qui joue une fois un spectacle qui se passe en Italie, une autre fois au Japon, une troisième au Mexique… Je suis française, Clément aussi, on ne prétend pas être mexicains. Ce qui, au final, a apporté la « mexicanité » des chansons, ce sont le phrasé de la langue, ses accents toniques et les voix des interprètes, des chœurs et des figurants.

C.D. : Jacques a choisi des compositeurs français et il n’a jamais été question de singer la musique mexicaine. Ce qui influe en revanche nécessairement, c’est la musicalité de l’espagnol, la rugosité des consonnes, le spectre harmonique des voyelles…

Comment avez-vous travaillé en studio avec Selena Gomez et Zoe Saldaña ?

Camille : Je les ai rencontrées en toute innocence, en en sachant très peu sur elles. Je ne voulais pas me laisser influencer, impressionner, fasciner par leurs personnages publics ou leurs carrières. Selena est arrivée en studio avec son ingénieur du son, et il nous a énormément aidés. C’est une grande bosseuse, très attentive, très humble. Zoe a les mêmes qualités de mise au service (très appréciables chez les comédiens), mais elle est très différente. Elle a moins l’habitude du studio, et a tout de suite annoncé que le chant n’était pas sa zone de confort. Mais, elle a un instinct et une vraie musicalité naturelle étonnants. C’est une grande perfectionniste, qui, quand elle joue, est complètement dans son cœur tout en maîtrisant le moindre regard ou mouvement de sourcil : c’est une athlète.

Clément Ducol & Camille ©Goledzinowski

Vous étiez également présents sur le tournage ?

Camille : Oui. Nous avions enregistré tous les playbacks avec les acteurs et les actrices avant leurs scènes, donc a priori il n’était question que d’ajustements techniques et de lip sync… Mais Jacques a finalement voulu enregistrer les prises live, notamment car des enjeux d’interprétation apparaissaient… Après le tournage, nous avons tout réenregistré en post-synchro, avec les acteurs, sur les images. Le résultat que l’on entend dans le film est un mélange entre le playback et la post-synchro, nourri par le live du tournage.

C.D. : En musique, on a beaucoup moins de moyens qu’au cinéma et on a donc l’habitude de travailler très rapidement, sans avoir l’occasion de se poser des questions sur le long terme. Mais Jacques remet tout le temps tout en question, ce qui est assez impressionnant. La chanson pop de Selena Gomez a ainsi été écrite alors que le tournage avait déjà commencé. Il voulait une nouvelle chanson, plus profonde, et qui la raconte, elle. Il nous a conseillé de regarder son documentaire My Mind and Me. Ça a donné Mi Camino.

Clément, vous avez aussi composé la musique originale du film. Pouvez-vous en dire deux mots ?

C.D. : Ça a été une grosse question. Nous avions une trame musicale solide avec les chansons, nous ne voulions pas y ajouter du commentaire. J’ai donc proposé à Jacques des matières vocales pour le score, chantées entre autres par Camille et moi-même, des chœurs qui se différenciaient vraiment des chansons. Des dialogues aux chants en passant par ces paysages sonores, la voix est la trame globale du film.

 

B.O du film « Emilia Pérez » composée par Clément Ducol & Camille disponible en digital, double CD et double vinyle ©Sony Masterworks
EP 5 titres « Emilia Pérez » (Selections From The Original Motion Picture Soundtrack) disponible en digital depuis le 5 septembre 2024 ©Sony Masterworks

 

Bande-annonce

 

Emilia Pérez (2024). Réalisation : Jacques Audiard. Scénario : Jacques Audiard, Thomas Bidegain, Nicolas Livecchi, Léa Mysius (librement adapté du roman Écoute de Boris Razon). Assistants réalisateurs : Lucas Baily (premier assistant), Rodrigo Berlanga (second assistant), Jean-Baptiste Pouilloux. Photo : Paul Guilhaume. Montage : Juliette Welfling. Ingénieur du Son : Erwan Kerzanet. Montage Son : Aymeric Devoldere. Supervision sonore : Cyril Holtz. Supervision musicale : Pierre Marie Dru. Musique : Clément Ducol et Camille. Musique et productions additionnelles : Maxence Dussère. Chorégraphe : Damien Jalet. Directrices de casting : Carla Hool et Christel Baras. Casting : Zoe Saldaña (Rita), Karla Sofía Gascón (Emilia Pérez, Manitas), Selena Gomez (Jessi), Adriana Paz (Epifania), Édgar Ramírez (Gustavo Brun), Mark Ivanir (Wasserman), Eduardo Aladro (Berlinger), Emiliano Edmundo Hasan Jalil (Gabriel Mendoza), Gaël Murgia-Fur (Angel ado), Tirso Pietriga (Diego ado), Jarib dit Javier Zagoya Montiel (Aumonier), Magali Brito (La Ponchis), Sébastien Fruit (El Flaco). Script : Christel Meaux. Direction artistique et création des costumes : Virginie Montel. Supervision des costumes Saint-Laurent : Anthony Vaccarello. Décors : Emmanuelle Duplay. Maquillage : Julia Floch Carbonel, Simon Livet. Coiffure : Jane Brizard et Emmanuel Janvier. Supervision des effets spéciaux : Cédric Fayolle. Directrice de post-production : Eugénie Deplus. Directeur de Production : Olivier Thery Lapiney. Productrice exécutive : Pauline Lamy. Régisseur général : Jean-François Voisin. Sociétés de Production : Why Not Productions, Page 114. Coproduction : Saint Laurent by Anthony Vaccarello, Pathé, France 2 Cinéma. En association avec : Library Pictures International, Logical Content Ventures, Les Films Du Fleuve, The Veterans, Vixens, Casa Kafka Pictures, Pimenta Films. Distribution France : Pathé. Distribution International : The Veterans (USA), CAA Media Finance (USA), Netflix (UK), Netflix (USA), Wild Bunch (hors USA). Soutiens : CNC, Région Île-de-France, Canal+, Ciné+, France Télévision. Dates de sortie France : 18 mai 2024 (Festival de Cannes, Première), 21 août 2024 (sortie nationale). Durée: 2h10.

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Écrit par: CINEMUSIC Radio


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